Mia Hansen-Løve : une œuvre élégante et délicate

A 37 ans, la réalisatrice compte déjà six films à son actif. Coup de projecteur sur une œuvre sensible et lumineuse. 

C’est en 2016 avec L’avenir, l’histoire d’une professeure confrontée aux chamboulements de sa vie incarnée par Isabelle Huppert, que beaucoup ont découvert Mia Hansen-Løve. Ce long métrage, le plus abouti de sa filmographie, redéploie les obsessions de ses premiers films : comment réussir à donner un sens à son existence dans les moments difficiles ? Que faire de notre liberté lorsque nous sommes pris au piège des conventions sociales ? Jamais le propos n’est aplati par une démonstration scolaire et dialectique. Tout est finement distillé grâce à une grande attention portée aux dialogues et à la mise en scène. 

Mélange de profondeur et de grande simplicité

Son œuvre englobe à la fois des drames familiaux comportant des éléments biographiques (Tout est pardonné, Le père de mes enfants) ou encore des récits plus intimistes comme le très beau Un amour de jeunesse, dont la mise en scène solaire revitalise le sujet mille fois rebattu du premier amour.

Il y a souvent des moments de silence dans les long-métrages de Mia Hansen-Løve, où elle laisse ses personnages observer longuement les paysages pour encore mieux plonger dans leur intériorité (au risque parfois d’un aspect un peu carte postale, comme dans son dernier film Maya, tourné en Inde.) Mais c’est aussi ce qui fait le charme de son cinéma : ce mélange de profondeur et de grande simplicité. 

 Ismaël EL BOU – COTTEREAU.

Photo : ©Bernd Von Jutrczenka /Pool/AFP.

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