Mal-aimée de nos campagnes, la vipère intrigue et fascine

Il peut arriver, au hasard d’une promenade en lisière de forêt ou d’une haie, de rencontrer un serpent mesurant entre 50 et 70 cm, d’aspect trapu. Reconnaissable à sa tête triangulaire, ses pupilles verticales et son museau retroussé, Vipera aspis, suscite à la fois la crainte et la fascination.

Les vipères aspics impressionnent de part la dimension presque mystique qui les entoure. Ces reptiles peuvent susciter la peur et l’angoisse d’une morsure. Pourtant, en se penchant davantage sur le sujet, nous découvrons une véritable prouesse de la nature. Ces animaux complexes sont le fruit d’une longue évolution, notamment au niveau de leur système de chasse. Espèces singulières de notre faune, elles se révèlent majestueuses. Malgré leur apparente fragilité, elles suscitent un profond respect.

 

Pour les intéressés ou les intrépides, des activités de sensibilisation à l’étude des serpents en Sarthe sont proposées à l’Arche de la Nature. Elles permettent d’aller observer sur le terrain les différentes espèces de reptiles présentes sur le site, en compagnie d’un guide spécialisé. En effet, ces êtres, extrêmement sensibles au dérangement, peuvent être grandement affectés lors d’une observation mal réalisée. « Sur la conduite à suivre, il faut surtout éviter le dérangement, la poursuite, voire l’agression. Il est toujours bon de rappeler que, même si la vigilance est nécessaire (surtout avec des enfants), les statistiques de morsures et décès en France à cause de Vipera aspis sont peu élevées (1 à 5 décès / an en France ces dernières années) », conseille Ludovic Ferchaud, guide naturaliste. La vipère ayant un comportement plutôt craintif, cette dernière privilégie la fuite et ne mord qu’en cas d’extrême nécessité. « Près de la moitié des morsures de vipères sont dites « sèches », sans injection du venin par le serpent (ce qui ne veut pas dire que la plaie ne peut pas s’infecter par de vilaines bactéries). Les gens savent rarement que c’est le serpent qui contrôle la libération du venin », ajoute Ludovic Ferchaud.

En cas de morsure, avec envenimation ou non, il est donc nécessaire de se rendre aux urgences pour éviter tous risques de complications.

Texte et photos : Timon MOREAU.

Pour en savoir plus, une vidéo (parodique mais néanmoins rigoureuse dans ses informations) issue de la web-série Animalis réalisée par LeGrandJD et Fabwildpix.

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