Avec La Tempête des échos, Christelle Dabos signe le dénouement tant attendu de la tétralogie La Passe-Miroir. La saga s’est fait connaître grâce au prix du Premier roman jeunesse Gallimard, remporté par l’autrice pour le premier livre de la série, Les fiancés de l’hiver.
L’autrice s’éloigne des schémas classiques de la littérature fantastique
À travers La Tempête des échos, le lecteur retrouve avec plaisir l’univers riche de La Passe-Miroir. Souvent comparé aux univers de Miyazaki ou d’Harry Potter, celui de cette saga reste unique avec ses arches suspendues dans le vide, ses esprits de famille et la présence intrigante de « Dieu », qui reste un personnage encore mystérieux à la fin du 3e tome, La Mémoire de Babel. Le lecteur y avait quitté Ophélie et Thorn sur l’arche de Babel, alors que survenaient les premiers effondrements. Leur enquête continue dans ce 4e volet dans lequel ils se rapprochent enfin de la vérité sur Dieu et l’Autre.
Le grand point fort de La Passe-Murail est sans nul doute ses personnages atypiques et en dehors des conventions. Christelle Dabos s’éloigne des schémas classiques de la littérature fantastique pour donner vie à une intrigue complète, où chaque personnage est motivé par des raisons complexes. Ainsi, Ophélie doit sans cesse démêler les intentions réelles des personnages qu’elle rencontre.
L’écriture de La Tempête des échos est fidèle aux volets précédents, fluide, avec une certaine retenue. Cependant, l’autrice utilise du vocabulaire un peu technique et scientifique pour décrire le fonctionnement des échos. Il faut parfois s’accrocher pour comprendre et remettre en place toutes les informations données à ce sujet.
Ce dernier tome fait ressortir l’évolution des protagonistes, qui ont bien changé depuis le premier épisode. Ophélie n’est plus cette petite liseuse timide et maladroite, Thorn se détache de son image de mari renfrogné et indifférent. Ces deux personnages sont à eux seuls une raison suffisante de lire la saga et suivre leur progression est un divertissement captivant.
Célie CHAMOUX.
La Tempête des échos (Éditions Gallimard, 572 pages).
Crédit photo : Gallimard.