« Ça », le monstre si connu que personne ne connaît

Avant de devenir le film d’horreur à succès sorti en 2017, ou même le téléfilm de 1990, Ça est un roman de Stephen King, maître américain du fantastique et de l’horreur. Ce livre reste une source inépuisable d’inspiration et de réflexion.

Lorsqu’on parle de Ça ou de Grippe-sou, on répond immédiatement : « Ah oui, l’histoire du clown tueur ! » C’est malheureusement l’image qu’en ont gardé les fans du téléfilm de 1990 qui n’est pas parvenu à saisir l’essence du roman. Grippe-sou le clown n’est qu’une facette de la créature de King, et qui cache une monstruosité bien plus terrible et fascinante. La particularité de Ça, c’est sa capacité à prendre la forme des peurs les plus profondes de ceux qu’il chasse, à la manière des Epouvantards de la saga Harry Potter. Mais là encore, le réduire à ça serait passer à côté du vrai monstre.

Tout au long du livre, nous découvrons que Ça n’est pas qu’un corps (peu importe sa forme), et que le nom que lui donne rapidement les enfants est extrêmement révélateur de sa nature… dénaturée. Ça est partout dans la ville de Derry : dans le regard des gens, dans les lézardes des vieux bâtiments, dans les grondements de la tempête, dans les ombres des Friches Mortes, dans les peurs des gosses… Ça, ce n’est rien de plus (et rien de moins) que l’enfance ; des souvenirs flous, des peurs primaires ou abyssales, des mystères d’un monde encore mal compris par des yeux qui voient des monstres partout où ils se posent.

Ainsi, le film de 2017 de Muschietti, s’il prend de nombreuses libertés scénaristiques par rapport au roman, est cependant bien plus fidèle de par ce qu’il a transmis une chose proche du véritable Ça à l’écran.

Charlie PLES.

Illustration : Charlie Plès.

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