Avec son nouvel album éponyme sorti le 17 mai 2019, Rammstein fait sans doute ses adieux, du moins sur le plan discographique. Si les singles Deutschland et Radio avaient donné l’eau à la bouche à son public, qu’en est-il du résultat final ?
Le dernier véritable album studio de Rammstein date de 2009, aussi les fans étaient-ils impatients de découvrir le nouveau venu. La sortie des deux singles quelques semaines avant celle de l’album, en particulier Deutschland et son clip cinématographique, avaient eu le don de provoquer l’impatience de leur public. Cependant, si quelques bonnes surprises sont au rendez-vous (comme Puppe où le chanteur Till Lindemann prend une voix inédite, ou encore Diamant et son air de comptine), l’ensemble déçoit assez généralement les fans qui s’attendaient à plus de titres dans le même style que le single unanimement adoré.
Un utilisateur de Deezer commente : « l’album ressemble à un recueil de tubes pour guinguettes. Il manque cruellement d’une âme et d’une substance », ce qui d’ordinaire ne fait pas défaut à Rammstein. C’est donc l’aspect trop « pop », qui fait perdre au groupe son caractère « énervé », qui est reproché à la plupart des titres de cet opus. Si d’autres s’y retrouvent, la plupart des fans de métal peineront à trouver leur bonheur dans ce qu’un autre utilisateur considère comme trop sage : « Rien à dire sur la production, les chants, les claviers… mais alors qu’est-ce que c’est mou tout ça. »
Finalement, c’est l’inévitable nostalgie des débuts qui frappe Rammstein. Néanmoins, leur ton ironique, les mélodies au synthé et la légendaire voix de Till sont toujours présents pour rappeler l’identité du groupe star de la culture métal.
Charlie PLES.
Illustration : Charlie Plès.