Qu’est ce que le féminisme en 2019 ? Comment éviter la désinformation ? Comment peut-on lutter au quotidien pour l’égalité ? Quatre étudiants du Mans organisaient un événement sur ces thématiques, le 6 mars dernier, à EVE.
Pour à répondre à ces questions complexes et évolutives, le Quart d’heure féministe était organisé à EVE-scène universitaire, le 6 mars dernier. Marine, Nathan, Maïane et Nora, étudiants en 2ème année de lettres modernes à Le Mans Université, ont monté cette action dans le cadre d’un projet tutoré. Il s’agissait au départ de trouver une idée d’événement sur la défense de l’égalité entre femmes et hommes et du féminisme pour l’inscrire dans le mouvement du 8 mars (Journée Internationale du Droit des Femmes).
Pour ajouter de l’information (éducation sexuelle nécessaire et trop peu partagée pour les petites filles), le Planning familial animait un stand et proposait le jeu « Chronologia » : à partir de cartes d’événements majeurs (lois, décrets…) sur la femme et son rôle dans la société, les joueurs doivent deviner la date et la placer chronologiquement. L’occasion de rappeler qu’en 1960, l’amendement Mirguet classait l’homosexualité comme « fléau social », ou encore, que ce n’est qu’en 2006 que fut aligné l’âge légal du mariage pour les garçons et les filles.
Démystifier le féminisme
Des tatoueuses féministes et militantes, Mymy Magma et Bloody Mary (salon Boudoir Brutal au Mans), étaient invitées sur ce Quart d’heure féministe pour présenter leurs flashs engagés et percutants.
L’ensemble des intervenants a permis d’ouvrir le débat autour du (des ?) féminisme(s).
« Nous voulions ouvrir le débat en organisant cet événement féministe, car il en existe peu au Mans. La vente de gâteaux sera réservée à l’association Femme72 (centre d’appel situé au Mans). Cela nous permet de continuer à faire avancer le projet. Nous avions à cœur de démystifier le féminisme, sortir de ce mythe de la « femen nazie » qui voudrait faire du mot féministe une insulte. » (Nora et Maïane, co-organisatrices du Quart d’heure féministe).
Emma DROUIN.
