C’est à sa mort que Marc Aurèle, empereur romain de 161 à 180 après JC., a laissé derrière lui une des œuvres les plus connues du stoïcisme* : Pensées pour moi-même. Il s’agit d’une série de réflexions divisées en douze livres et rédigées en grec entre 170 et 180. Marc Aurèle invite le lecteur, mais en tout premier lieu, lui-même, à suivre le stoïcisme pour mieux vivre et faire en sorte que les autres aussi soient plus heureux au milieu de « cet ordre divin ».
Le stoïcien confiant face à la mort
Marc Aurèle en a bien conscience, les hommes sont terrifiés à l’idée de mourir. Lui, vient les rassurer. La mort est une chose inévitable et « voulue par la nature », « souhaitée par la divinité ». Aussi, il rappelle que l’homme, par la mort, ne perd que très peu. Il ne perd ni le passé qui n’est plus, ni le futur, incertain, qui n’est pas encore. Non, l’homme ne perd que le présent, un présent fugace et commun à tous les hommes, qui se retrouveront alors bientôt égaux.
Un travail intérieur nécessaire au mieux vivre
Pour les stoïciens , « ce n’est pas dans l’âme d’autrui que réside ton mal […] mais là où se trouve la partie de ton être qui opine sur les maux ». Marc Aurèle propose alors une solution simple, que chacun peut appliquer afin d’aller mieux : « que donc cette partie s’abstienne, et tout est bien ». Cela est, évidemment, bien plus simple à dire qu’à faire. L’empereur donnera alors à ses lecteurs de nombreux exemples et raisons poussant la volonté à y parvenir.
Le plus de la collection
En plus d’être très abordable, l’œuvre, publiée dans la collection 1001 Nuits, est condensée en une anthologie, ce qui permet de limiter les nombreuses redites de l’auteur et offre au lecteur un dossier très efficace qui résume très (trop ?) bien ces Pensées.
Texte et photos: Julian ATZENHOFFER.
Les citations sont issues de l’œuvre Pensées pour moi-même de Marc Aurèle (121- 180 après J.C.), rédigé entre 170 et 180 après J.C., publié en 2023 aux éditions Mille et une nuits, dans la collection 1001 Nuits, 128 pages avec dossier.
*Stoïcisme : philosophie basée sur la raison, faisant du bonheur le but de la vie, pouvant être atteint en concentrant ses efforts sur ce qui dépend de l’individu et en traitant avec indifférence les évènements qui sont hors de son contrôle.

Le stoïcien confiant face à la mort