Samedi 26 avril 2025, le Palais des Congrès et de la Culture du Mans accueillait la pièce aux 4 Molières de Benoît Solès « La Machine de Turing ». Mise en scène par Tristan Petitgirard, cette représentation théâtrale raconte la destinée tragique du mathématicien et cryptologue Alan Turing.
« Manchester. Hiver 1952. Suite au cambriolage de son domicile, le professeur Turing porte plainte au commissariat. D’allure peu conventionnelle, il n’est d’abord pas pris au sérieux par le sergent Ross. Mais sa présence n’échappe pas aux Services Secrets. Et pour cause, Alan Turing est un homme détenant de nombreux secrets… »
Une mise en scène époustouflante
Benoît Solès a incarné à la perfection le génie des mathématiques Alan Turing, tournant en dérision son célèbre bégaiement en trait d’humour faisant réagir le public. Sa pièce théâtrale dépeint les événements incontournables de la vie du cryptologue avec émotion : son obsession pour les chiffres et son envie irrépressible de résoudre des énigmes ; son amour pour les hommes et le besoin de bien faire les choses.
« Benoît Solès a créé un classique du théâtre contemporain » (Amaury de Crayencour, comédien)
Le comédien Amaury de Crayencour a été bluffant pour sa dernière soirée sur scène. Jouant plusieurs rôles aux facettes multiples (le Sergent Ross, Hugh Alexander, et aussi l’amant d’Alan Turing), il a su incarner les caractéristiques propres de chacun avec une précision déconcertante.
Une pièce avec une résonance actuelle
Au cours de sa représentation, le personnage d’Alan Turing ne cesse de se questionner sur la capacité des machines à pouvoir penser, tentant de convaincre le Sergent Ross par tous les moyens car « ce n’est pas parce qu’elles pensent différemment qu’elles sont dépourvu de conscience. »
Ces questions sans réponses se rapprochent inévitablement de l’émergence des Intelligences Artificielles, aujourd’hui oomniprésentes dans nos sociétés. Avec cette pièce, Benoît Solès fait écho à notre monde actuel dans lequel les machines prennent de plus en plus d’importance.
Texte et photos : Coline OLLIVIER PALLUD.
Crédit photos : Fabienne Rappeneau.