Dimanche 29 septembre, le réalisateur Pierre-François Martin-Laval, alias PEF, était invité au Cinéma Pathé du Mans pour présenter Fahim, un film bouleversant et humaniste retraçant l’histoire d’un jeune migrant devenu champion d’échecs.
Quelle a été votre source d’inspiration pour Fahim, votre nouveau long-métrage ?
Le livre-témoignage « Un roi clandestin » dans lequel Fahim raconte son parcours de SDF et de sans-papiers. Il parle également de sa passion pour les échecs qui l’a mené jusqu’au titre de champion de France de la discipline. Son ouvrage m’a beaucoup touché, je l’ai donc contacté pour lui demander son accord pour la réalisation d’un film retraçant son histoire.
Avez-vous ajouté une touche personnelle dans ce biopic ?
Oui, comme la plupart des cinéastes. Un réalisateur est auteur de son œuvre et s’il n’y insère pas sa touche personnelle, cela n’a aucun intérêt. Quand je raconte l’histoire de Fahim, c’est sûrement mon film le plus personnel, alors que n’ai pas connu les galères qu’il a traversées.
Comment avez-vous trouvé Assad Ahmed, le comédien qui joue le personnage principal ?
Je l’ai rencontré grâce à un directeur de casting et ses collaboratrices. Ils ont passé plusieurs mois dans la rue, dans les supermarchés à chercher des gens en leur demandant s’ils étaient Bangladais, s’ils avaient un enfant, mais ils ne l’ont jamais trouvé.
Au bout de sept mois de casting, alors qu’aucun enfant ne convenait au rôle, en raccompagnant le dernier candidat, ils sont tombés sur Assad qui attendait son cousin. La traductrice lui a expliqué que nous voulions l’auditionner. Il ne parlait pas Français, il venait d’arriver pour rejoindre son père qui était réfugié politique. Il ne voulait pas faire d’essai, ni jouer dans un film, mais son père nous a aidés à le convaincre.
Propos recueillis par Mattéo LEBRETON, 14 ans.
Mercredi 16 octobre, sortie nationale de Fahim. Durée : 1 h 47
Un grand merci a PEF pour sa disponibilité et à l’équipe du Pathé pour son accueil.