Capharnaüm : une œuvre déchirante sur la maltraitance

Dans un tribunal libannais, Zain, un jeune garçon dont l’âge exact est inconnu, veut que ses parents soient jugés pour leur crime : l’avoir mis au monde. Son enfance est jalonnée de violences, de haine, de peur et de faim. Alors que sa sœur de 11 ans vient d’être offerte à un homme, Zain, impuissant, part et rencontre Rahil, une jeune éthiopienne et son bébé Yonas. Mais la vie de cette réfugiée semble vouée à l’échec et le jeune garçon va devoir endosser des responsabilités bien trop grandes pour ses petites épaules.

Nadine Labaki, réalisatrice de Capharnaüm, dépeint avec réalisme les conditions de vie abominables d’une population ravagée par la misère. Ce drame alerte également sur la condition des femmes et le trafic humain. La caméra filme au plus près le quotidien d’un enfant des rues maltraité et obligé de mendier et de voler pour survivre. Difficile de ne pas ressortir de la salle révolté par tant d’injustice. 

Dénoncer et faire réagir est sans doute le but de ce long-métrage primé au festival de Cannes 2018 (prix du jury). 

En salle depuis le 17 octobre. Durée 2h03.

Coline COCHETEUX.

 

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