Philippe Katerine a donné la banane au public de l’Oasis

Le trublion de la chanson française s’est produit à guichets fermés au Mans, vendredi 24 janvier. Il a embarqué un millier de spectateurs dans son univers excentrique et décalé.

Le chanteur-guitariste Eveno, ancien compositeur de Philippe Katerine, ouvrait la soirée. Antoine, un spectateur, a apprécié la prestation dynamique de cette « belle découverte ».

Après vingt minutes de pause, des avions en papiers atterrissent dans la fosse garnie par 1 200 âmes. Épaulé par cinq musiciens hors pair au look excentrique, Philippe Katerine fait son entrée sur des pas de danse avant d’enchaîner ses chansons décalées et déjantées. La troupe évolue dans un décor loufoque autour d’un nez géant et de  doigts gonflables.

Après une entrée en matière en douceur avec Stone avec toi, extrait de Confessions, son dernier opus, le public se déchaîne sur Louxor, j’adore, un des titres phare de Katerine. Il « coupe le son et remet le son » avant d’offrir un pot-pourri de ses tubes (La Reine d’Angleterre, des Bisous, La banane, Philippe). Entre rythmes groove et séquences mélancoliques (Papa), la salle Oasis passe par toutes les émotions durant plus de deux heures.

Philippe Katerine multiplie les échanges avec le public qu’il taquine avec malice entre les morceaux. Il n’hésite pas à manger une banane que lui donne un fan. Le concert prend parfois des allures de one-man-show, les rires fusent sur les digressions, les pitreries et les improvisations de l’artiste. Le public jubile.

Un Katerine devenu « trop sage » pour certains spectateurs

Cependant, bien que la foule se déhanche tout au long du concert, certains ne cachent pas leur déception à l’image de Françoise et Eric. Le couple manceau a trouvé le chanteur trop sage. « Je m’attendais un concert plus délirant, je reste un peu sur sa faim », confie la spectatrice faisant référence aux passages moins rythmés. « J’aurais aimé ressentir un peu plus d’ambiance », avançait pour sa part son conjoint.
Gabriel, 6 ans, était aux anges. « J’aime bien Philippe, j’adore ses chansons », lâchait ce tout jeune admirateur visiblement fan du côté clownesque de Katerine.

Texte : Corentin LE FLOCH.
Photos : Robin BOULÉ.