Le roman de Rebecca Lighieri est mis en avant dans des librairies indépendantes et le magazine « Phosphore » lui a consacré une page entière. L’histoire avait tout pour plaire, mêlant soleil, plage, surf, drame et amour, mais le récit peine à convaincre.
Mylène a la famille parfaite : un mari bienveillant, deux fils beaux, intelligents, dieux du surf et promis à un bel avenir. Elle croit avoir donné la vie à des héros : « J’ai su dès la naissance que le nourrisson que je serrais contre moi était d’une race supérieure ». Mais lors d’une session de surf à la Réunion, le plus âgé des deux frères, Thadée, se fait arracher la jambe par un requin. La famille se délite : les masques tombent, les véritables personnalités se révèlent. Thadée devient renfrogné et odieux. Zachée, son frère, ne se donne plus le droit d’être heureux. Et les parents ne s’en sortent pas mieux.
Les vacances idylliques se transforment en tragédie, mais le récit est loin d’être convaincant. Beaucoup de passages sont consacrés aux histoires amoureuses sans intérêt des protagonistes. Les chutes des moments de suspense sont parfois prévisibles. Hormis le destin de deux ou trois personnages, l’avenir des autres est figé. Ce roman déçoit, mais l’écriture sans détour et trash de Rebecca Lighieri pourra peut-être plaire à certains.
Les garons de l’été (450 pages/éditions P.O.L) est également disponible en poche chez Folio.
Coline COCHTEUX.