Le Cid au Mans : adaptation en demi-teinte

Le théâtre des Quinconces accueillait, samedi 31 mars, une représentation du Cid, pièce écrite par Corneille et adaptée ici par Yves Beaunesne. Le metteur en scène a choisi de s’inspirer de la première représentation de 1637.

Le texte de Corneille brille toujours autant par sa beauté et son lyrisme. De plus, les chants intégrés à la pièce ajoutent un effet dramatique intéressant.
Cependant, cette même dimension se perd à cause de certains parti-pris dont on aurait pu se passer. Le personnage du conseiller du roi, qui se rend ridicule à chacune de ses interventions, empêche la moindre émotion. Le roi lui-même ressemble ici à un vieillard peu sage et joueur. D’ailleurs, pendant certaines scènes tragiques de la pièce, des rires fusaient dans la salle, montrant ainsi que le message dramatique n’est pas passé.
Enfin, le jeu des acteurs est bon, même s’ils n’ont pas transmis beaucoup d’émotions aux spectateurs. Leur manière mécanique de réciter leurs tirades rendait leur écoute parfois lassante.
Malgré la performance des artistes d’avoir jouer ce texte extrêmement long, cette adaptation n’en demeure pas moins mitigée.

Mathis POUPELIN.

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