ADN raconte les mécanismes de la violence collective

Mercredi 30 janvier, la compagnie Plateau K jouait « ADN » au Théâtre de l’Éphémère, au Mans. Cette pièce était mise en scène par Garance Rivoal. Les cinq comédiennes offraient une adaptation du texte de Dennis Kelly.

« ADN est un spectacle dérangeant qui questionne la violence qui sommeille en chacun de nous »

Cette pièce nous met face à une très grande violence et intègre des questions de responsabilité, mais aussi de positionnement de l’être devant le collectif. Un effet de masse de plus en plus présent dans notre société actuelle.
À l’écoute des spectateurs, la compagnie est toujours dans l’exploration des différentes pistes de travail possibles, cherchant toujours à évoluer dans ce projet. La mise en scène est construite avec de nombreux « noirs » permettant, selon Garance Rivoal, « d’être pris dans l’engrenage de la pièce et de créer un rythme sous forme de brèves séquences de jeu ».

« La violence n’est pas juste l’effet d’une virilité naturelle »

Pour quelles raisons faites-vous le choix de faire jouer tous les rôles par des femmes ?
Noémie Zureletti, comédienne : Il y a beaucoup de raisons à cela. Nous constatons par exemple que régulièrement les femmes sont plus aptes à jouer des rôles de jeunes garçons, c’est plus simple. Notre voix est moins grave et nous n’avons pas non plus de pilosité faciale. De plus, retrouver cet endroit en nous, où l’on est un peu androgyne, où on se cherche, est aussi intéressant à porter en tant que femme.

Garance Rivoal, metteur en scène : Je trouve cela d’autant plus intéressant que des femmes jouent cet engrenage des mécanismes de la violence pour montrer et rappeler que ce n’est pas juste l’effet d’une virilité naturelle.

Jeudi 31 janvier, 18 h 30, dernière représentation d’ADN au théâtre de l’Ephémère, place des Jacobins, au Mans. Tarif : 9 €.

Texte et photo : Emma FILLEUL.

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